Une légende...

"L’astre du jour déclinait petit à petit dans le ciel du désert ardent, couvrant ainsi les dunes d’un voile violacé. Tout était paisible mis à part peut être le jappement d’un gingo dans le lointain mais en tendant l'oreille en direction du nord, on pouvait percevoir le chant presque inaudible d’une homine marchant seule dans le désert."



Cette homine est pour nous l'esprit du désert, son âme. Nous la vénérons et mettrons tout en oeuvre pour lui prouver notre amour.

Tout comme la légende de l'officier Krinn nous la protégerons afin que ses blessures guérissent.



Cette légende que l'on peut encore entendre de la bouche des vieux sages de Thésos est la suivante :

Officier Krinn : "te voila enfin..."

Dans un dernier effort il se laisse tomber a ses genoux. D'un regard froid elle le contemple.

Officier Krinn : "Je voulais...je voulais te voir...tu es si belle." de la sève coulait de ses lèvres séchées par la chaleur du désert.

D'un pas lent et gracieux, elle vint prendre son visage dans ses mains. Dans un état de quasi extase, il s'enivrait de son parfum et savourait cette étreinte si douce...tant espérée...si froide.

Il plongeât son regard dans celui de l'homine qui pleurait. Après avoir craché un peu de sève sur le sol, il lui sourit en lui tendant une bague.

Officier Krinn : "Tu veux bien ?"

L'homine lui murmura : "Maintenant on sera ensemble pour l'éternité."

Soulagé et heureux, il posa sa tête sur la poitrine de l'homine qui le câlinait, son regard fixe sur l'alliance qu'il tenait entre ses doigts couverts de sève, et sa mémoire se mis en marche la ramenant au début de tout.

Sa première bataille au sein de l'armée de Dexton. La chaleur du désert...et toute cette horreur...les cris, la sève...les Kitins. En masse de plus en plus nombreux!!
Cette sensation au moment où l'inconscient par instinct de survie prend le dessus...sa lame qui fouettait l'air en tous sens et qui tranchait sans cesse... Et cette autre instant où la conscience reprend ses droits et où on réalise...les corps sans vie...les hurlements des blessés...les carcasses de Kitins mêlées à la chair homine.

Dans une peur incontrôlable, il partit, tel un être sans âme. Après des heures et des heures de marche sous le soleil implacable, il vit une homine debout au bord d'une falaise murmurant une mélodie tout en scrutant l'horizon. En titubant il s'approcha, et observa cette vision pleine de grâce...enfin jusqu'à ce qu'elle lui fit face. Sa tenue était pleine de sève et ses mains brulées, son visage couvert de larmes. Désemparé il se laissa tomber à genoux devant elle, ses yeux la suppliait d'arrêter de pleurer.

Officier Krinn : "Que puis-je faire pour vous?"
L'homine observa ses mains puis la forêt enflammée, récemment brulée par le grand incendiaire et sans une émotion.

L'homine : "le désert a mal...ses enfants aussi."
Quelques instants plus tard, il tomba dans une inconscience totale et se réveilla quelques jours après à Pyr encore hanté par son souvenir.

Comme un rituel après chaque bataille qu'il menait pour le désert, il allait la voir. Petit à petit, ses blessures se pensaient, moins de sève la recouvrait. A chaque fois il espérait la rendre heureuse.

Puis sa mémoire, le ramena à sa dernière guerre, celle qu'il venait de fuir pour venir la voir, celle où pour la première fois il vit, dans un cri déchirant, sa sève se répandre sur le sol à flot, un Kipu venait de le transpercer.

Il reprit conscience et se mis à écouter un bruit sourd et lent...les battements d'une graine de sève... sa graine de sève se mourrait. Dans son dernier instant de lucidité, il affirma : "Tu n'as jamais était réelle n'est ce pas?"

L'homine sourit : "Oui jamais."
Officier Krinn : "Mais tu reste avec moi?"
L'homine : "Oui pour toujours."
Il sourit une dernier fois et se blotti dans ses bras.

Il fut retrouvé une fois de plus en ce lieu seul, par les autorités de Thésos. Mais cette fois on aurais dis que la dune l'enlaçait, que le désert avait voulu se l'approprier.

Aujourd'hui si on cherche bien on peut encore retrouver sa tombe la ou il fut retrouvé mort. Certains disent que quand on aime quelque chose plus que tout, de toutes ses forces, l'âme de cette chose, un jour, vous le rend.



Aujourd'hui, nous le Feu sacre de Jena, sommes ici pour défendre l'esprit du désert, comme l'Officier Krinn et redonner à Jena sa place en ce même désert qu'elle a aussi défendu.

Sans son feu sacré aujourd'hui le désert ne serait qu'une contré glacée sans vie.

Mais nous ne serions rien sans le rêve et la volonté de l'homin qui m’a un jour raconté cette légende, légende qui a du guidé ses pas jours après jours. Celui qui nous a rêvé, désiré et qui pour aujourd'hui moi Elmera je fonde cette guilde.