Une nouvelle maison

Elmera rangeait ses affaires dans son nouveau chez elle, en se rapellant cette journée.

Une nouvelle journée comme les autres ou presque...
Vérification du travail de Zarion, a force de dire certaines choses, le Fyros avait du laver le hall dans son entier a la brosse a dent. Elmera vérifiait chaque petits coins du hall avec minutie et félicita le Fyros grognon. Chacun prit sa route après être passés au temple pour renoncer à leur religion, religion que Zarion avait déjà perdu dans son cœur. Elmera n'eut pas de problème en cet instant après tout elle croyait en Jena et non en la karavan. Le plus dur fut quand Zarion lui tendit des missions Kamis. Elle grimaça avant d'aider et d'accomplir quand même ces missions. Mais les rendre... Une vieille crainte revint... Elmera préféra partir pour Yrkanis et alla voir un vieux Tryker, Fang. Elle le serra dans ses bras et lui sourit.

-Coucou toi.
-Couc Elmera ca va ?
-Humm pas vraiement et toi ?
-Moi je vis ma retraite ici ca va. Un problème ?

La discussion continue , Fang et Elmera étaient maintenant frère et sœur d'âme. Mariés plusieurs années ensemble avec tout ce qui vas avec, maintenant ils étaient seulement amis. Elle venait lui demander des nouvelles de leur fille. Une fyrette qu'Elmera avait adopté après la mort de sa vraie mère. Fang et sa fille ne s'étaient presque jamais parlé, problème de religion. Elmera avait l'impression d'avoir raté quelque chose d'important surtout que maintenant elle était introuvable. Et surtout de la peur irraisonnée d'Elmera. Fang lui avait sourit amusé puis la discussion avait fini en bataille de graines fraichement forées, Elmera n'aimait pas qu'on se moque d'elle.

Elle partit chercher conseille auprès d'Arkanns un grand ami a elle. Solitaire sur Atys avec un fils malade, il avait toujours été de bon conseil quelque soit la situation. La discussion reprit sur le sujet de la peur d'Elmera.

-Que penses tu des hotes kamis ? Tu sais les petites betes poilues...
-Hummm... d'un aspect purement extérieur je les trouve attirantes. Des sortes de peluches en adéquation avec notre monde. Après d'un aspect... comment te dire... Relationnel je les trouve a milles lieux de nous. Mais pourquoi cette question saugrenue ?
-Depuis toute petite j'ai une peur irraisonnée de ces choses... Et aujourd'hui ca va me poser un problème...
Arkanns l'avait observé un instant laissant échapper un : Humm ?
-Oui le feu sacré rejoinds le Front Fyros, je ne suis pas obligée mais avec les problèmes dans les lacs en ce moment je me sens de moins en moins proche de ces gens et j'aimerais pouvoir les combattre... Je me sens depuis trop longtemps inutile.
Arkanns soupira longement.
-Tu comprends ? Dit Elmera inquiète.
Le sujet dévia sur la politique Lacustre les deux avaient leur positions. Et ne voulant pas se fâcher ils décidèrent de changer vite de sujet.
Arkanns reprit : Mais si tu te tourne vers certaines croyances tu vas devoir les approcher.
-Je sais mais leurs gestes, sont pleins de poils et leurs petits cris... Elmera tremblait.
-Je ne sais quoi te dire pour te rassurer...

Le reste fut confidences et sourires amères pour Arkanns inquiet pour Elmera, mais l'heure était arrivée et elle devait aller a Pyr. Avant elle se décida pour rendre ses missions. Arrivée devant l'hôte kamis qui lui tendait ses petites mains Elmera l'observa son sac serré contre elle.

-Je t'aime pas tu es moche et... Tu me fais peur !
La créature émit un petit rire partagé avec ses gardes et pointa au loin un garde karavanier dans son armure pleins de tuyaux partout. Elmera observa les deux et compris ce que voulait dire Arkanns par ils sont en adéquation avec notre monde. Elle renversa son sac aux pieds de la créature et partie vexée. Sa peur n'était pas parti personne n'avait encore trouvé les mots mais bon ca viendras peut être un jour.

La journée se fini par un rencontre avec les membres et dirigeants du Front Fyros, moment où Elmera s'était senti plus que observée et intimidée surtout quand Lurtz lui avait ouvert ses bras elle n'avait pas su quoi faire. Elle était même encore étonnée que Zarion ne l'ai pas poussé dans les bras de Lurtz mais bon. Une petite chasse, un bain une bonne journée quoi !

Le bruit des pas du Homin résonnent dans le couloir du Hall Fyros, où il peut se rendre, depuis qu'il y a vécu quelques instants effrayants, et magiques en compagnie de son amie Elmera.
Arkanns est encore dans ses pensées, réfléchissant au sens caché des questions posées il y a quelques temps déjà par Elmera… Ses réponses lui semblent avoir été trop « franches » concernant sa vision personnelle des hôtes Kamis. Il n’a pas été de bon conseil : lui qui a volontairement remisé son blason Karavan, afin de vivre sa vie de Homin, plus proche des ressources de sa planète bien aimée…

« Ohé !! Feu Sacré de Jena ! Il y a quelqu’un ??? »

L’écho de sa voix lui revient en pleine face. Le Hall semble désert, bien que propre comme un dapper neuf.

Arkanns sent poindre en lui l’inquiétude. Il est passé par les bains, a lancé quelques appels télépathiques mais n’a su joindre Elmera….

« Quelque chose se passe ici… Après Zarion, animé de tristesse, mais aussi, de colère, Elmera qui me tient des propos bizarres, et que je n’arrive plus à joindre ! »

Son regard est attiré par le livre de la guilde, ouvert, et, chose surprenant dans ce hall propre, poussiéreux….

« Une nouvelle maison »… ! Les yeux d’Arkanns s’agrandissent, et il ne peut s’empêcher de lire plus en détail un texte qui ne lui est pas destiné :

« Bla bla bla, Fang, Blabla, Arkanns, Bla bla ! Quoi ??? !!!! Front Fyros ??? Quoi ?? « ouvert ses bras » ???? »

« Par Jena !! Naïf que tu es Arkanns ! Elmera ne parlait pas de se rapprocher des Kamis, avec sa guilde, mais de quitter sa guilde pour DEVENIR Kamis…. »

Arkanns hoche la tête…

« Ainsi, Zarion, c’est la façon dont tu exprimes ta colère ? Entrainer avec toi Elmera ?

Tu as plus qu’intérêt maintenant à veiller sur elle, Zarion. Prend cela comme une menace de ma part : si quoi que ce soit devait meurtrir Elmera dans la voie qu’elle emprunte, à cause de toi, j’en suis sûr, je deviendrai ton ennemi éternel ! »

Arkanns signe soigneusement ses paroles de colère. Il est inquiet pour Elmera. Non pas qu’il déteste les Kamis, ces derniers ne lui ayant jamais rien fait de personnel –sa haine serait plutôt dirigée vers les Kittins- Mais surtout qu’il est surpris de la rapidité des évènements, et se sent trahi, par un Zarion qu’il aurait aimé mieux connaître, et qui avait su susciter en lui un sentiment d’affection, même s’il a eu un sentiment d’échec après leur soirée passée aux bain de Pyr.

« -Soupir- notre monde devient fou… Du nationalisme malsain dans les Lacs, des religions qui ne savent même plus ce qu’elles défendent… Jena, je n’ai que ton nom à invoquer, mais au rythme où vont les choses, bientôt, je n’invoquerai plus que mes amplis ou ma pioche »…

Arkanns a compris que la maison, où il se sentait le bienvenu, était devenue vide… « Encore un endroit que j’ai perdu », se lamente t-il.

Ses pas résonnent de plus belle vers la sortie. Nostalgique du passé, il jette un dernier regard vers les pièces ou il avait du fouiller, il n’y a pas si longtemps que cela, fouiller pour dénicher les caches de la goo maléfique qui a faillit emporter « son Elmera ». Hélas, ce n’est pas de la goo qu’il aurait du se méfier, mais des Homins….

Elmera,

Amour de mon ami, mon amie tu es devenue,
En ta survie, en ton retour, j’ai toujours cru.

Fille du désert, dans les lacs tu vivais,
Fille du désert, parfait amour tu filais.

La déchirure dans ta vie est survenue,
Sous les traits d’un sorcier Matis déchu.

Elmera est morte, Elmera était perdue.
Ils t’ont abandonnée, sauf moi, qui y ai toujours cru.

Ma récompense à été ton sourire,
Des perles précieuses qui coulaient de ton rire.

Mais cette fois, telle l’eau des lacs,
Entre mes doigts, tu as glissée, pauvre Ark.

Ces quelques mots, pas doué, l’artiste,
Pour te dire combien je suis triste.

Une promesse me revient à l’esprit :
Que quoi qu’il arrive, je resterai ton ami.

Arkanns relit ses quelques mots, et les trouve creux. « Jena ! Je n’ai plus 20 ans:/ Ma muse est fatiguée et ne m’aide pas… Mais si malgré la pauvreté de mes vers, tu persévères, en eux, tu trouveras le message que j’aimerais te faire passer ».

-Nouveau soupir- « Il est temps que je quitte ce lieu, avant de me perdre à nouveau ».

Le cœur lourd, Arkanns tire la lourde porte à lui, et reprend sa route de vagabond vers ses forêts Matis. Longue vie à toi Elmera !

Le Hall du Feu Sacré de Jena n'était pas vide de toute vie... Papouille, la plus fidèle des fidèles y avait pris la décision d'y rester, elle ne pouvait vivre ailleurs que ce qui était devenue sa maison, son antre, sa vie...

Entendant les cris d'Arkanns, elle était vite parti se cacher.

La Trykette n'est pas un modèle de courage, et le moindre bruit l'affole et fait renaitre en elle ces moments d'égarements, de détresse et de grande nervosité.

Ecoutant le poème du Matis égaré, couché sous une table de hêtre recouverte d'une longue peau de Timari, elle mit au jour un document qui l'a fit frémir encore bien plus.
Elle reconnaissait alors l'écriture de Zarion... Vite écrit, la main tremblante surement, la sève utilisée n'était pas séchée depuis très longtemps.

Citation :

*** A l'attention de la Grande Confrérie ***

///Sous couvert du Grand Maître///
///Sous couvert du Grand cérémonial///

Oren pyr, Deles silam, Lordoy,

Mes Frères, voici ma dernière missive avant bien longtemps, je me dois de prendre mes distances... Ils ont failli m'avoir. L'empoisonnement a échoué de peu, mais ils ne me louperont pas la prochaine fois.

Je crois à l'avertissement.

Joint à cela l'encodage de la dernière stèle.

Regarde ce Monde d'horreur
Ou il n'existe que la peur,
Regarde ce Monde de guerre
Ou tout être ne compte guère,
Regarde ce Monde criminel
Ou tout arme est mortelle,
Regarde ce Monde d'injustice
Ou la tristesse est un vice,
Regarde ce Monde de soumission
Ou il n'y a aucune évolution,
Regarde ce Monde d'ignorance
Ou tout n'est qu'indifférence,
Regarde ce Monde d'esclaves
Ou le nombre d'exploités s'aggrave,
Regarde ce Monde d'intolérance
Ou il n'y a que souffrance,
Regarde ce Monde d'insécurité
Ou a chaque instant un homin est tué,
Regarde ce Monde de discrimination
Ou on ne peux affirmer notre religion,
Regarde ce Monde extrémiste
Ou vit une société des plus raciste.
Es-ce vraiment ça notre génération?
Trouverons-nous un jour la solution?
Dans ce Monde condamné,
Ou l'amour est bafoué,
Et ou la faute est rejetée,
Sur ces Dieux qui devaient,
Selon ce Monde nous sauvaient de la misère,
Et apaisaient notre colère.
Mais il est tant d'ouvrir les yeux,
Si vous voulez vivre heureux,
Et de construire un avenir,
Accompagner d'un sourire,
Il est tant de dénoncer,
Toutes ces impuretés,
Et de reconstruire,
Un nouvel empire.

Il est temps de mener la lutte finale ! Jena n'existe pas, et les révélations que j'ai obtenues sont trop importantes pour que je les conserve seul... Il me faut la protection d'une guilde plus forte, le temps que je prouve ce que j'avance...
Elmera ne doit rien savoir en attendant, elle risquerait de ne pas le supporter...

Signé Zarion.
Oren Fyrai mes Frères.

HRP
Un plaisir de te voir parmi nous, ici, et un grand plaisir de voir que dans cette période difficile pour moi (où je cherche un rp autre que celui des salutations et dinette) tu arrives à me redonner espoir, comme tu l'as en partie fait, sur zarion.